An English version of this review is following at the end of this post. Just scroll down a bit while watching the photos. :)
Parfois, quelqu'un, quelque part, a une bonne idée et tu te demandes pourquoi personne n'y a pensé avant. C'est ce que je me suis dit la première fois que j'ai chaussé mes Altra Superior 2.0.
Le gars en question se nomme Golden Harper. Sa famille a une boutique de souliers dans l'Utah. Il a commencé la course très jeune, terminant son premier marathon en 3h08 à l'âge de 10 ans. À 12 ans, il a établi le record mondial pour son âge en courant un marathon en 2h45. Son amour pour le sport et le travail dans la boutique de ses parents l'ont mené à l'université en sciences de l'exercice. Il est un passionné de biomécanique et de coaching. Il s'est spécialisé dans les blessures chez les coureurs et sur l'analyse biomécanique de la course.
À l'aide de caméras, il analysait le patron de course des gens qui se présentaient à la boutique avec des douleurs. Il s'est rendu compte que lorsqu'il les faisait courir pieds nus, la biomécanique était bonne mais que dès qu'ils mettaient des souliers, le patron de course changeait. C'est là qu'il a commencé à "jouer" avec des souliers en modifiant la semelle pour que l'épaisseur soit la même au talon et au devant du pied. Il a testé son hypothèse lui-même avant de la faire aussi tester par les employés du magasin. Comme tout le monde aimait le résultat, il a commencé à travailler avec le cordonnier du coin pour modifier les chaussures des clients ressentant des douleurs à la course. Après un an à amasser des données sur plus de 1000 clients, il savait qu'il tenait quelque chose. Il a présenté son idée à différents fabricants de souliers mais ils ont fait la sourde oreille car tout le marketing était axé sur l'absorption du talon des souliers qu'ils vendaient. Heureusement, quelques investisseurs ont trouvé son idée intéressante et Altra Running Shoes est né.
Assez pour les leçons d'histoires. Qu'est-ce qui distingue les Altra des autres souliers? Deux choses principalement:
- L'avant du soulier est en forme de pied
- C'est un zéro drop, c'est-à-dire que le devant du pied et le talon sont à la même hauteur par rapport au sol.
La forme du soulier
À peu près tous les souliers rétrécissent vers l'avant. Les Altra ont la forme d'un pied normal ce qui fait que les orteils ont toute la place nécessaire pour faire leur travail au lieu d'être comprimés ensemble. C'est ce que j'apprécie le plus dans ces souliers. Ajoutez une paire de bas Injinji et fini les ampoules entre ou sous les orteils. Déjà, en les mettant, c'est le grand confort. La première fois, j'avais l'impression d'être dans des pantoufles.
J'ai aussi l'impression d'avoir une meilleure propulsion quand je cours. J'ai l'impression que tous mes orteils travaillent pour me stabiliser et me propulser vers l'avant.
Zéro drop
Le talon et l'avant-pied sont à la même hauteur, ce qui facilite une meilleure biomécanique. Une semelle beaucoup plus épaisse à l'arrière favorise une attaque du talon trop agressive et a aussi tendance à augmenter la longueur de l'enjambée (overstriding). Ces deux mauvaises habitudes peuvent amener leurs lots de blessures aux genoux et des périostites. Entre vous et moi, je ne pensais pas que ça ferait une grosse différence. Après quelques courses avec ces souliers et mes Saucony qui ont un faible drop (4mm), j'ai rechaussé mes New Balance qui ont une différence de 12mm entre le talon et l'avant-pied. Ça change complètement mon patron de course. Je suis définitivement plus à l'aise avec mes zéro drop ou mes 4mm.
Autres caractéristiques
J'aime l'adhérence des Altra Superior 2.0. Sur les sentiers rocailleux du parc du Mont Orford, je peux me fier à la semelle qui colle bien, même quand les roches sont un peu mouillées. Par contre, ils n'offrent pas autant de mordant dans la boue que d'autres semelles au design plus agressif comme les Speedcross de Salomon.
Mon terrain de jeu est rempli de racines et de roches. J'apprécie au plus haut point les Stoneguard Rock Protection. C'est une semelle plus rigide qui s'insère dans le soulier, sous la semelle intérieure. Son but est de protéger le pied contre les arrêtes pointues sur lesquelles on court. C'est génial. Elles sont faciles à enlever si la surface de course est plus douce.
Contrairement à mes New Balance, Les Altra Superior évacuent bien l'eau. Ça donne un bon coup de main quand on court sous la pluie ou quand on a à traverser un cours d'eau. Je vous conseille d'utiliser des bas qui n'absorbent pas trop l'eau et d'en emporter toujours une paire de rechange.
C'est un soulier très, très léger à moins de 250 grammes.
Le coussinage est faible sur le modèle Superior 2.0. Ceux qui veulent plus d'amortissement pourront opter pour les modèles Lone Peak (modéré) ou Olympus (maximum). À noter que les Superior sont des souliers pour la course en sentier. Des modèles existent aussi pour la course sur route et même pour les activités quotidiennes normales. J'aimerais d'ailleurs essayer les Torin pour la route. Malheureusement, ma boutique de course préférée ne vend pas les Altra.
Je ne peux pas encore juger de la durabilité car je n'ai que 80km couru avec les Altra Superior 2.0. C'est un point qui revient dans quelques revues lues en ligne. J'aurai une meilleure idée là-dessus dans un mois après le Bromont Ultra.
English Version
Sometimes, someone, somewhere, has a good idea and you ask yourself how come nobody thought about that earlier. That’s what I thought the first time I put on my Altra Superior 2.0.
That guy is Golden Harper. His family owns a shoe store in Utah. He started racing early in his life, finishing a marathon in 3:08 at 10 years old and establishing a world record for his age at 12 years old in 2:45. He decided to study Exercise Science in College with a passion for biomechanics and coaching. He specialized in running injuries and running form analysis.
With cameras, he studied the running forms of the store’s clients who had running injuries. He found out that people usually had a good form while running barefoot but the minute you put them in conventional running shoes, their form changed. That’s when he started experimenting with the shoes, melting the outsoles to remove the excess heel elevation. He tested the shoes himself before trying it with the store’s employees. Since everyone liked them, he started to work with the local shoe cobbler to modify his client’s shoes. After a year of gathering data from over 1000 clients, he knew he had something big. He contacted different brands of shoe makers to talk about it but they turned him down, saying all the marketing was on the heel absorption. Luckily, a group of investors liked his ideas and Altra Running Shoes was born.
Enough of the history lessons. What’s different about the Altra shoes? Mostly two things:
- Footshape toe box
- Zero drop
Footshape toe box
Almost all shoes have pointy toe boxes. The Altra’s toe box have the shape of a foot, which leaves room for the toes to spray and have all the space necessary to do their work, instead of being squeezed together. That’s what I like the most about those shoes. Add a pair of Injinji socks and gone are the blisters between or under the toes. The minute I put them on, I felt comfortable. It was like wearing a pair of slippers.
I think it also affects my traction on the ground when I run. I have the feeling that all my toes are working to stabilize and push me forward.
Zero drop
The heel and the forefoot are at the same height, which facilitates a better running form. A thicker outsole under the heel tends to produce a bigger heel strike and a longer stride. When the heel is much higher than the toes, the runner often over-stride. Those two bad habits cause a lot of running injuries.
Between you and I, I did not think it was a big deal. After a couple of runs with my Altra and my low-drop Saucony (4 mm), I put back my New Balance (12 mm drop) for a run. I could not believe the difference. My running form was completely changed and I was feeling awkward. I’m definitely more comfortable in the zero-drop. Also, running seems easier and takes less effort.
Other things I noted
I like the grip on the Altra Superior 2.0. The trails in Mont Orford National Park, where I usually train, are rocky and technical. The Superiors stick to the rocks even when they are wet. They won’t offer as much traction in the mud as the aggressive outsoles of Salomon’s Speedcross. I can live with that, though, because I prefer not breaking my teeth on a rock than being faster in the mud.
Another great thing I discovered are the Stoneguard Rock Protection. This is a semi-rigid plate that you put under the insole. It’s there to protect your foot from sharp rocks. It is so great, especially where I train. They are easy to remove so you don’t need to wear them if you go run on an easier trail.
Unlike my New Balance, they don’t keep the water inside. They dry fast. That’s really useful when it’s raining or when you have to cross a creek. You should use good socks and always bring a second pair with you.
The Altra Superior 2.0 are very light at only 250g (8.7oz)
The cushioning is light on this model. If you want more cushioning, you should check the Lone Peak (moderate) or the Olympus (high). The Superior are trail running shoes but Altra makes road shoes too. I would like to try the Torin for my road training. Unfortunately, my favorite shoe store does not sell Altra yet.
I can’t talk about the durability yet because I only ran a bit over 80km with the Altra Superior 2.0. It is one thing I often read about in the online reviews. I will have a better idea about that after the Bromont Ultra in a month.