Je me fais souvent demander où je trouve ma motivation pour m'entraîner. Partout? Tout m'inspire. Au fait, est-ce qu'il y a une différence entre motivation et inspiration? En ce moment, je n'ai pas besoin de motivation parce que dans ma tête, je ne m'entraîne pas, je vais courir. Le déclic s'est fait la première fois que j'ai fait 30km à l'entraînement. La course fait maintenant partie intégrante de ma vie. Est-ce que ce sera toujours comme ça? Aucune idée. Pour l'instant, je n'ai pas besoin de motivation car j'ai besoin de courir. Tu dors, tu manges, tu cours... des besoins fondamentaux.
Ça n'a pas toujours été comme ça alors j'ai quelques trucs à vous proposer pour vous motiver à bouger.
S'inscrire à une course
C'est ce qu'Edith et moi avons fait en commençant à courir il y a trois ans. On a regardé les courses qu'il y avait trois mois plus tard et nous nous sommes inscrits au 5 km du Marathon de Magog. Dans mon cas, c'est l'orgueil qui me poussait car comme j'étais inscrit, je voulais pouvoir le finir et courir tout le long. Je me foutais du temps, je voulais juste le finir. À l'époque, 5 km, c'était un objectif lointain et difficile.
L'autre élément motivant dans une course, c'est l'événement en tant que tel. On se retrouve avec pleins de gens de tous les âges et de tous les milieux. Il y a une belle ambiance et cette nervosité précédent le départ nous fait fraterniser avec ceux qui nous entourent. Les gens tout au long du parcours qui applaudissent et encouragent ont un effet euphorique. Edith et moi sommes sortis de cet événement avec un boost incroyable. Nous aurions fait une autre course le lendemain (si nous avions été capable de marcher).
Se donner un objectif simple
On doit se fixer un objectif simple et le respecter. Baby steps comme disait Bill Murray dans What about Bob? C'est beaucoup moins stressant pour notre petite tête de chercher à réaliser un objectif tout simple. Un plus gros objectif peut se transformer en une montagne qui nous semble infranchissable. C'est alors qu'on se décourage et qu'on se trouve des défaites pour faire autre chose. Vous pouvez vous fixer plusieurs objectifs mais le principal devrait être le plus simple et facile à réaliser.
Il y a un truc que j'ai entendu lors d'un podcast et que j'ai mis en application cet hiver quand il faisait -30°C. Le gars disait que son seul objectif était de mettre son linge de course et sortir dehors. C'est tout! Il n'avait pas l'objectif d'aller faire un 5 km ou des intervalles, juste sortir dehors habillé pour la course. Rendu dehors, il se disait: bon, tant qu'à être dehors en tenue de course, j'aurais l'air fou de ne pas courir un peu. C'est ce que je me disais par grand froid cet hiver et ça a fonctionné à tout coup. Parfois, rendu au bout de la rue, je retournais vers la maison mais j'étais tout de même aller courir un peu.
Un programme d'entraînement
Pour certains, comme Edith, le fait d'avoir un programme d'entraînement précis est une source de motivation. S'il y a un entraînement inscrit sur le calendrier, elle n'est tout simplement pas capable de ne pas le faire. C'est dans ses gênes.
Un entraîneur
Il y a une quantité innombrable de programmes d'entraînement disponibles sur internet ou dans les livres. Pourquoi embaucher un entraîneur alors? L'entraîneur n'est pas juste là pour créer un programme mais aussi pour l'ajuster au besoin selon votre évolution ou vos blessures. Selon moi, le plus gros avantage d'un entraîneur, c'est d'avoir une personne à qui on est redevable. Le sentiment de culpabilité est une bonne source de motivation pour moi. Si l'entraîneur appelait pour me demander comment la semaine s'est passé et que j'ai "oublié" deux entraînements, je me sentirais tellement mal. Il est là aussi pour rassurer le coureur quand il a des difficultés et pour le garder motivé.
Un partenaire
Je suis chanceux d'avoir Edith. Non seulement c'est une super partenaire d'entraînement mais comme nous habitons sous le même toit, si elle sort courir à la grosse pluie et au vent, je peux difficilement me dire qu'il ne fait pas assez beau pour aller courir. On ne va pas nécessairement faire chaque entraînement avec un partenaire. Il est là pour pouvoir discuter aussi. À deux, on peut se montrer mutuellement l'exemple et c'est plus facile de se motiver.
Un groupe de course
Pas juste un partenaire mais un groupe au complet? Il y a plein de clubs de course partout. Votre boutique préférée pourra généralement vous pointer dans la bonne direction. Souvent, il y a des entraînements dirigés ou juste des sorties de groupe une ou plusieurs fois par semaine. La course devient alors une activité sociale. L'envie de voir ses nouveaux amis et de jaser un peu nous pousse à mettre nos souliers et sortir.
Relever un défi
Edith et moi sommes des gens de défis. En fait, on partage la même philosophie: les défis, c'est ce qui nous empêche de vieillir. C'est le fun de pouvoir relever des nouveaux défis tout le temps. Ça peut être très simple comme vouloir courir une certaine distance. Ça peut être un défi de temps. Ça peut être un défi de volume comme courir 100 km d'ici la fin de l'été. Ça peut aussi être des défis précis comme de vouloir participer à un événement. On peut aussi se lancer des défis entre amis.
Pour ma part, je me suis posé le défi de parcourir le sentier principal des Sentiers de l'Estrie. Je le fais section par section mais peut-être qu'un jour je relèverai le défi de le faire en entier la même journée. Il y a plein d'autres choses sur ma bucket list.
Écouter un podcast
Ça peut sembler bizarre mais c'est une bonne source de motivation pour moi. Il y a plusieurs podcast que j'adore sur la photo et la course mais je n'ai malheureusement pas le temps de les écouter à la maison. Si j'avais une heure par jour de transport à faire, j'en profiterais mais mon bureau est chez moi. Si je veux les écouter, je dois aller courir donc c'est une motivation supplémentaire pour moi. En passant, Beau Temps - Mauvais Temps a un nouveau podcast que vous pouvez trouver ici ou sur iTunes.
Changer de parcours
Courir toujours au même endroit, c'est confortable. C'est comme une bonne vieille paire de pantoufles. Personnellement, j'adore changer de parcours, surtout pour les longues courses. Il y a tellement d'endroits magnifiques dans ma région. Si je pars pour 3 ou 4 heures, j'aime autant découvrir un coin que je ne connais pas. Il y a plein d'outils, comme MapMyRun, pour planifier un parcours. On peut aussi se lancer à l'aventure vers l'inconnu. Pour moi, découvrir un nouveau coin est une source de motivation.
Une nouvelle bébelle
Je ne sais pas si ça fonctionne avec tout le monde mais je pense que oui. Ce n'est pas politically correct parce que ça joue sur les principes de la société de consommation mais si vous manquez vraiment de motivation, achetez quelque chose. Une nouvelle paire de souliers, une montre GPS, une nouvelle paire de shorts, etc. C'est une solution à utiliser en dernier recours pour éviter la surconsommation mais avouez qu'on a toujours hâte d'aller "tester" cette nouvelle paire de souliers.
Des gens qui nous inspirent
J'hésite toujours à utiliser le terme modèle ou idole mais trouvez-vous des gens qui vous inspirent. Regardez ce qu'ils font. Écoutez leurs conférences. Intéressez-vous à leur histoire. Il y a beaucoup de gens qui m'inspirent et je trouve ça hyper motivant de les regarder aller. Je ne parle pas juste des super athlètes mais aussi de gens normaux avec des petits défis mais qui parfois partent de très loin. En commençant à bouger, vous aussi inspirerez des gens autour de vous.
Réseaux sociaux
Il y a des réseaux sociaux sur la course ou d'autres activités physiques. Ils sont généralement associés à certaines applications pour téléphone intelligent. Pour en nommer quelques-uns: Strava, Runtastic, RunKeeper, Endomondo, etc. Personnellement, j'aime beaucoup Strava. J'ai des amis sur ce réseau et c'est le fun d'avoir un petit encouragement après une course difficile. C'est amusant aussi de pouvoir se narguer un peu. Comme dans tous les réseaux sociaux, on en retire ce qu'on y rapporte. Si vous êtes de nature négative et envieuse, n'y allez pas. Si ça vous encourage de voir quelqu'un courir 2 minutes du kilomètre plus rapidement que vous, embarquez. ;)
Statistiques
J'ai toujours adoré les mathématiques. Je suis un geek et un gars de chiffres. Ma formation en sciences m'amène toujours à objectiver mes informations pour en faire l'analyse par la suite. En gros, j'ai des données sur tous les entraînements que je fais: distance, allure, fréquence cardiaque, etc. Ça permet plusieurs choses comme voir les améliorations et éviter le surentraînement. Ça me motive de voir mon évolution dans le temps. Si je vois que mes performances chutent, ça ne me décourage pas. Ça m'encourage à aller trouver ce qui en est la cause. Toujours cette curiosité insatiable. Jetez un coup d'oeil au point précédent pour voir les logiciels / sites nous permettant la collecte et l'analyse des données. Si vous regardez du côté des montres GPS, les principales sont Garmin, Polar et Suunto mais il y a aussi Timex, Adidas et plusieurs nouveaux joueurs.
La récompense
Je ne le recommande pas vraiment mais pourquoi pas se promettre une récompense si on fait un entraînement? On donne tout ce qu'on a et en échange, on prend une bière, on va au resto, on mange du chocolat. Je ne suis pas psychologue mais je ne sais pas si c'est mentalement sain comme méthode... mais si ça marche pour vous, pourquoi pas le faire une fois de temps en temps.
Évidemment, vous pouvez combiner plusieurs de ces trucs ou les utiliser en alternance. Avec le temps, peut-être en viendrez-vous à aimer tellement la course que ça devienne un besoin essentiel. Plus besoin de motivation externe à cette étape mais une rechute est toujours possible alors gardez cette liste proche.
Avez-vous d'autres trucs pour vous motiver? Partagez-les dans les commentaires ci-dessous. Bonne course! :-)