Le 23 juin dernier, Edith et moi avons fait une petite escapade au Vermont pour le Catamount Ultra. Ça faisait un bon bout de temps qu'Edith avait repéré cette course et souhaitait y participer. Nous adorons le Vermont. Nous sommes partis en début d'après-midi pour aller au Brewster River Campground. Après avoir monté l'abri moustiquaire, nous sommes allés chercher nos dossards. En revenant au camping, nos amis Richard et Kathleen étaient installés et avaient une bière à la main. Je m'étais dit que j'attendrais après la course mais l'appel de la caisse qu'on venait d'acheter à la Trapp Brewery était trop fort. Après un bon souper et un peu de jasette autour du feu, nous sommes allés au lit tôt. C'est ça être vieux. :P

Le 50k du Catamount, c'est deux fois la boucle du 25k. C'était la première fois que je faisais une course où on fait plus d'une fois le même parcours. Ce n'est pas quelque-chose qui m'attirait mais j'avoue que j'ai aimé ça. Je m'étais même fait une stratégie pour le second tour… mais je ne l'ai pas respecté.

Commençons par le début. J'aime bien partir à l'arrière complètement et c'est ce que nous avons fait Edith et moi. Dans la seconde montée, j'ai commencé à jaser avec un gars. On devait avoir parcouru 2 ou 3km seulement. Nous étions pas mal au même rythme alors on s'est suivi en continuant à jaser. Le Catamount Ultra est presque tout le long en sentiers larges. Il y avait une bonne montée jusqu'au premier ravito mais nous y sommes arrivés plus vite qu'on pensait. Par la suite, le parcours est majoritairement en descendant jusqu'au second ravito, 7km plus loin. Je continue à jaser avec mon nouvel ami Humberto et on avance beaucoup plus vite que prévu. Je reste toutefois dans ma zone de confort. Il mentionne vouloir le faire sous les 6 heures. Je lui dis que je prévoyais entre 6h30 et 7h00 mais qu'à ce rythme là, j'atteindrais facilement mon objectif. 

La troisième section est un peu plus longue: une dizaine de kilomètre avant de fermer la première boucle. Le dernier 5km est pas mal plus montant. Il y a un beau petit single track dans cette section. C'est aussi ici qu'on passe à côté de cochons. Je savais que ça rendrait Edith de bonne humeur. N'importe quel animal fait son bonheur en course. Un peu plus loin, on croise des bœufs Highlands. Il y a une petite section plus raboteuse dans un champs mais ça ne dure pas longtemps. On fini par arriver au point de départ/arrivée en 2h52, près de 25 minutes plus rapide que j'avais prévu. Je prend quelques minutes pour me ravitailler et passer au petit coin. Je jette un coup d'oeil à Humberto et on repart ensemble à l'assaut de la seconde boucle.

Dans la montée vers le premier ravito, deux autres gars se joignent à nous: David et Marcos. Les deux s'en vont courir Cayuga Trails 50 miles en juillet. Humberto s'entraîne pour le Vermont 100. Nous faisons une bonne partie de la deuxième boucle ensembles en jasant. Nous perdons Marcos de vue après le dernier ravito. Avec 5km à faire, Humberto décide de pousser pour tenter de descendre sous les 6 heures. David se met à pousser aussi. Je tente de m'accrocher mais je manque d'énergie et ma tête n'est pas prête à me voir souffrir. Ça reste une course d'entraînement, même si j'ai poussé plus que prévu.

J'accélère dans le dernier droit en voyant la ligne d'arrivée et tout le monde qui encourage. À moins de 50m de la ligne, mon ischio-jambiers gauche décide de me faire suer: un beau gros spasme me fait arrêter drette là. Tout le monde se marre en continuant de m'encourager. Je passe tout de même le fil d'arrivée en 6h06, quelques minutes après Humberto et David qui sont là pour m'accueillir.

Jacques est là et me dit que nos amis ne sont pas très loin derrière. Il était au dernier ravito et a vu tout le monde passer. Après un petit bout de temps, Vincent et Véronick se pointent le nez. Ensuite, c'est le tour de Kathleen. Finalement, une heure après moi, Edith passe le fil d'arrivée avec un grand sourire et très fière d'elle-même. Je voulais qu'elle fasse sous les 8 heures. Je l'en savais capable mais elle en doutait beaucoup. Elle terminera en 7h08. C'est tous les deux notre meilleur temps sur un 50km en trail. :)

L'organisation du Catamount Ultra est irréprochable. Des gens sympathiques et bien organisés. Les bénévoles étaient gentils et souriants. Le parcours est correct. La vue au départ et à l'arrivée est superbe. On court beaucoup sur du sentier large, dans le gazon ou des chemins de VTT. Il n'y a qu'une petite section de single track. C'est peu technique et c'est facile de trouver un rythme. Ce n'est pas le parcours le plus beau que j'ai vu mais c'était un parcours amusant et agréable. La même organisation tient un marathon de montagne au même endroit à l'automne mais presque tout en single-track. Ça doit être vraiment beau dans la saison des couleurs.

En revenant au camping, Edith, Kathleen, Richard et moi sommes allés nous faire tremper les jambes dans la rivière en dégustant une bonne bière. Nous avons mangé ensemble et veillé autour du feu. C'était une très belle soirée, en excellente compagnie et nous avons beaucoup ri. C'est aussi ça la course en sentiers: se retrouver entre amis avec une bonne bière après l'exploit.

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J'ai testé The Overnighter en camping. C'est fait pour les VUS mais ça fonctionne sur ma Kia Sedona. Il y a eu un peu de pluie durant la nuit mais grâce au petit toit, nous sommes restés au sec. C'est bien de pouvoir laisser une fenêtre ouverte sans se faire bouffer par les maringouins. C'est un bon achat.

Ce que je retiens de ma course:

  • Je parle vraiment beaucoup (ce n'est pas nouveau) et j'oublie de manger. Ça a été moins pire qu'avec mon entraînement avec Yann mais j'ai quand même manquer un peu d'énergie à la fin. Pour mon 100 miles, je ne peux pas me permettre de prendre du retard.
  • Les boules aux riz de Stéphanie Côté sont vraiment super car elles ne goûtent presque rien. Elles sont donc facile à manger même si l'estomac n'est pas à son meilleur.
  • Le GU Roctane a bien fonctionné. Pas de maux de ventre.
  • La Naked Running Band, c'est tellement plus confortable qu'un sac à dos. Malheureusement, je ne pourrai pas ne prendre que ça pour mon 100 miles car il y a des sections trop longues.
  • Trust the training: Ça va bien dans mon entraînement et je vois les résultats. C'est sûr que le 100 miles qui approche me donne la trouille mais à la ligne de départ, j'aurai fait tout ce que j'avais à faire.
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