J'ai commencé à courir il y a trois ans. Plus jeune, j'ai couru, mais jamais sérieusement. C'était plus un moyen de transport qu'une fin en soi. En 2010 et 2011, j'ai essayé de commencer à courir mais les blessures ou le manque de motivation m'ont mené à l'abandon.

En 2012, après avoir perdu un peu de poids, j'ai décidé de me remettre en forme. J'ai fait beaucoup d'arts martiaux et j'ai toujours adoré ça. Je voulais m'y remettre mais quand on a trois enfants qui ont des activités en soirée, la disponibilité n'est pas toujours là. Ajoutons à ça le fait que je travaillais deux soirs par semaine et il ne restait qu'un soir où j'aurais pu m'entraîner. Je me suis donc tourner vers la course. C'était la solution facile. Je devrais dire simple plutôt que facile. Ça ne prend à peu près pas d'équipement et on peut faire ça n'importe quand, n'importe où. Edith et moi en parlions depuis un certain temps et elle a commencé un peu avant moi. Ça m'a donné le coup de pied au derrière pour m'y mettre moi aussi.

Pour être certain de ne pas abandonner, nous nous sommes inscris au 5km du Marathon de Magog. Ça nous donnait un bon trois mois d'entraînement. Pour éviter les blessures, nous avons commencer très progressivement avec le programme From Couch to 5K (Du divan au 5km). C'est un programme qui allie la marche et la course.

Pour être franc, je n'aimais pas la course. Bien souvent, c'était une corvée d'aller faire mon petit entraînement de 30 minutes. Je partais de loin. J'étais essoufflé juste à monter l'escalier. Mais l'orgueil étant ce qu'il est, je ne pouvais pas arrêter car il y avait une course qui s'en venait. Le fait de voir Edith aller courir me motivait aussi.

Après quelques semaines, c'était rendu correct... sans plus. C'était inscris dans l'horaire alors je ne me posais pas trop de question et j'allais faire mon entraînement. Ça ne m'écœurait plus d'y aller. En plus, je voyais l'amélioration. Je pouvais courir plus longtemps et aller plus loin.

C'est demain

Une photo publiée par Eric Côté (@talanis) le

Quelques semaines plus tard, je me suis surpris à avoir hâte d'aller courir. J'aimais prendre l'air. Ce nouveau feeling fut confirmé lors de notre 5km à Magog. C'était notre première expérience en course organisée et nous avons tous les deux adoré ça. Voir et entendre les gens sur le bord de la rue nous encourager, c'était génial. Je crois que ce fut l'élément déclencheur pour notre nouvelle passion commune. Je dois dire un gros merci à Patrick Mahoney et toute son équipe de Courir en Estrie qui font un travail formidable. C'est une gang tellement sympathique.

L'automne avançait et l'hiver pointait son nez. Je me demandais si mon nouvel amour pour la course allait survivre aux conditions difficiles qui s'en venait. Curieusement, quelques semaines après Magog, je me suis rendu compte que la course était devenu un besoin. Ce n'était plus juste le plaisir d'aller courir. J'avais besoin de sortir et d'aller faire mon entraînement sinon, je ne me sentais pas bien. Quand je revenais à la maison, j'étais toujours content d'y être allé.

Edith et moi avons donc couru tout l'hiver et avons commencé la saison 2013 par un 10km au Réveil des Coureurs. Au mois de mai, j'ai fait le demi-marathon de la Fête des Mères à North Hatley. Ça s'est bien passé malgré les nombreuses côtes. Il faisait beau, pas trop chaud et ça sentait bon avec tous ces pommiers en fleur. J'ai fait ensuite celui de Sherbrooke où j'ai frappé le mur à 13km. Je l'ai terminé en piteux état et complètement déshydraté. Il faisait tellement chaud. Ça ne m'a pas empêché d'en refaire un en septembre de la même année. En fait, celui de septembre, c'était notre projet commun pour notre anniversaire de mariage. C'était le premier demi-marathon d'Edith. La course était à Colebrook dans le New Hampshire. Quelle belle expérience. Elle m'a battu d'une minute.

:)

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C'est drôle car en 2013, j'avais des amis qui s'entraînaient pour leur premier marathon. On en parlait de temps en temps et je disais toujours que je n'avais AUCUN intérêt pour le marathon. J'aimais beaucoup la distance de 21,1km du demi-marathon. Elle me poussait à aller puiser dans tout ce que j'avais comme réserve d'énergie. Je ne me voyais pas tenter de courir 42,2km, ni augmenter ma charge d'entraînement pour pouvoir arriver à ce but. En 2014, j'ai couru un peu moins. J'ai eu quelques blessures et nous n'avons pas fait de course organisée. Edith et moi avons tout de même continué à courir, toujours pour le plaisir.

Snowing a little bit on my #run ;)

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Au commencement de l'année 2015, j'ai remis les bouchées doubles même si j'avais une blessure au tendon d'Achille (faite en faisant du breakdancing avec le plus vieux de mes gars). J'ai changé ma méthode d'entraînement en raison de cette blessure mais je vous en reparlerai dans un autre article. Edtih et moi nous sommes inscrits pour le demi-marathon de la Fête des Mères à North Hatley. J'ai fait une très mauvaise course et je l'ai trouvé très difficile même si j'avais déjà plus de 400km de fait depuis le début de janvier. Edith m'a traîné pendant un bon bout de temps jusqu'à ce que je réussisse à la convaincre de partir seule pour finir la course. Nous sommes déjà inscrits pour le demi-marathon de Coaticook pour la fête d'Edith en août. La mauvaise course du weekend aurait pu me décourager mais ça m'a fouetté plus qu'autre chose. Ça m'a même donné des idées folles. Quelques jours après la course, j'ai convaincu Edith de faire un marathon pour notre anniversaire de mariage en septembre. Le pire, c'est que ça ne m'énerve même pas. J'ai même le goût d'aller plus loin encore. Je me dis que ce serait le fun de faire un 50K pour mes 50 ans... ou pourquoi pas un 50 miles? Bon, on va commencer par le 42,2km du marathon en septembre prochain et on verra par la suite.

Tout ça pour dire que si vous commencez à courir et que vous n'aimez pas beaucoup ça, NE LÂCHEZ PAS. Inscrivez-vous à une course dans trois mois et entraînez-vous. Vous serez peut-être surpris de découvrir, après quelques mois, que vous aimez courir et que ça vous fait du bien.

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