Au sommet du Mont Lafayette avec le sommet enneigé du Mont Washington en arrière plan.

Au sommet du Mont Lafayette avec le sommet enneigé du Mont Washington en arrière plan.

Eric

Wow! Tout un mois! Avril n'a pas juste été un bon mois d'entraînement, ce fut un mois d'aventures et de bonheur. Le mois a commencé en montagne et s'est terminé en sentiers.

Premièrement, la santé va bien. Mon mollet est bien guéri. Je dois toujours y aller progressivement avec mon changement de technique car les mollets me rappellent rapidement à l'ordre. Ils ne m'ont pas du tout limité dans ma progression.

Le premier jour d'avril, nous sommes allés courir au Mont Glen, dans les sentiers de l'Estrie. Dix-sept kilomètres sous une pluie battante, dans un sentier technique et avec encore des longues sections enneigées. Ça nous a pris près de 5 heures pour cette petite expédition. Ce fut un bon entraînement mental.

Pour ma fête, le 3 avril, nous sommes allés courir au Mont Bellevue. Ce n'est pas très exotique mais c'était le fun d'être en sentiers.

En avril, j'ai pu recommencé les entraînements au lieu de juste aller courir mollo tout le temps. J'ai axé mon mois sur l'endurance: Progression Run, Tempo et Steady State. Curieusement, ma progression a été rapide. J'ai fait mes deuxièmes meilleurs temps sur 5km, 10km et demi-marathon, sans trop pousser, à l'entraînement. En situation de course, je pourrais probablement battre tous mes records en ce moment mais ce n'est pas ma priorité. Ce mois-ci, j'ai aussi recommencé les longues courses back-to-back. Je suis encore loin des distances qu'Edith parcourt mais je suis content de voir que je peux courir sur des jambes fatiguées sans ressentir de douleur.

Le 15 avril, par une journée sans nuage, j'ai eu mon vrai cadeau de fête: le Mont Lafayette et Franconia Ridge. C'était notre plus grosse sortie en montagne de l'année. Un 21km avec plus de 1500m de D+, très technique et avec beaucoup de glace dans les sections supérieures (mais pas sur la crête). C'est fou comme j'aime cette région. Ce ne fut pas facile mais je crois que cet entraînement fut payant physiquement.

Edith a trouvé ça dur techniquement, mais surtout mentalement. Elle s'est mise à douter de ses capacités. Je sais ce qu'elle est capable de réaliser et elle suit son programme d'entraînement à la lettre. Son problème, c'est son manque de confiance en elle. J'ai donc décidé d'ajouter une course à notre entraînement. Elle ne veut pas que j'en parle mais je sais que ça va lui redonner confiance en ses moyens. De mon côté, j'ai des petits doutes car ma sortie la plus longue, au moment de l'inscription, était de seulement 27km.

La vie commence quand on fait un pas hors de notre zone de confort. ;)

Pour le reste du mois, j'ai essayé d'axer nos entraînements sur la course en sentiers. J'ai tenté d'explorer les pistes de ski de fond près de ma maison et je me suis perdu... encore... lol. Ce fut encore une fois un bon entraînement mental et de course dans la bouette. J'ai tout de même eu droit à de superbes paysages. 

Tunnel #trailrunning

Une photo publiée par Eric Côté (@talanis) le

#trailrunning without a trail

Une photo publiée par Eric Côté (@talanis) le

Nous avons reçu nos nouveaux sacs à dos de course. C'est Étienne qui héritera de mon Osprey Rev6 qui était trop petit pour nos longues sorties. Nous avons acheté des sacs Ultimate Direction, qui sont beaucoup mieux conçus et qui correspondent exactement à nos besoins. J'ai le AK Mountain Vest 3.0 et Edith a le Adventure Vesta 3.0. J'essaierai d'en faire un article un peu plus tard mais après quelques longues sorties, nous les trouvons très confortables et pratiques.

Pour terminer le mois, j'ai fait deux belles sorties en sentiers. Edith et moi avons fait 32km dans le parc du Mont Orford, vendredi le 29 avril. En partant de l'accueil Le Cerisier, nous avons fait la boucle du Mont Chauve avant de nous diriger vers la Grande Halte. On s'est fait chicaner un peu parce qu'il y a un chantier de construction en ce moment. Ce fut ensuite l'escalier du nord, Le Pic de l'Ours et le sentier des crêtes. Il y avait encore un peu de neige et de glace dans les sections à l'ombre. En arrivant dans la Grande Coulée, la piste de ski était enneigée. Je serais curieux de savoir le pourcentage de pente de cette piste mais elle est crève-cœur. Nous avions nos bâtons pour pouvoir pratiquer et ils se sont avérés utiles pour cette section. Après une petite pause au sommet du Mont Orford, nous sommes descendus par la 4km avant d'emprunter les pistes cyclables pour retourner au Cerisier. Nous avons profité de cette sortie pour tester notre alimentation de course. Un gros merci à Benoît Talbot, entraîneur, pour sa suggestion d'apporter des patates grelots. Ce fut notre aliment préféré. Mon niveau d'énergie était encore très haut à la fin de la course (pauvre Edith qui doit m'endurer). Mes jambes se portaient bien aussi. De la fatigue, évidemment, mais moins pire qu'après les premiers 12km du Bromont Ultra. Cet entraînement nous a permis de faire le point sur l'état de notre entraînement et nous a rassurés pour nos projets estivaux.

Finalement, le dernier jour du mois, je suis retourné au parc du Mont Orford pour un 12km. Ça me fait 44km sur deux jours et j'avais encore des jambes. J'ai été beaucoup plus rapide que prévu lors de cette course. Compte tenu du 32km de la veille, j'étais certain que ce serait long et difficile mais au contraire, les jambes et le cœur y étaient malgré la fatigue. Je termine le mois d'avril avec 282km et 5486m de D+, plus du double du dénivelé du mois de mars. C'est mon plus gros mois d'entraînement à vie et aussi ma plus grosse semaine avec 85km de course dont plus de la moitié en sentiers.

Distance parcourue


Edith

Le mois d’avril a débuté avec une longue sortie de 17 km en sentiers enneigés à Sutton pour se terminer par ma plus longue rando-course de 32km avec un « petit 18km » sur route le lendemain. J’ai encore fait pas mal de chemin ce mois-ci. Pour les amateurs de chiffres, voici un petit résumé :

  • 328 km, dont 109 purement en sentiers et montagne de tout genre (du mont Bellevue à Lafayette)
  • 6132m de dénivelé positif
  • 2e meilleur temps sur demi-marathon, un lundi après-midi de pluie après le travail...
  • 249,8g de glucides, 1531kCal ingérés en une seule sortie... Vive les patates, les tortillas et les boules au chocolat et dattes.
  • 55km en deux jours (30 puis 25).
  • 2 sorties avec les bâtons. Je suis certaine qu’ils vont m’aider dans les bonnes montées. En plus qu’avec mon super nouveau sac Ultimate Direction, je peux les ranger assez facilement et ils ne me dérangent pas.
  • 2 petites séances de méditation. Je dois en faire plus. Ça repose, ça calme et j’aimerais bien m’en servir pour calmer les pensées négatives et anxieuses.

La confiance, elle, ne s’améliore pas en fonction des distances. Chez-moi, elle chute lorsque le dénivelé augmente. Et Lafayette fut une journée très productive pour la petite voix négative en moi. « Suis-je vraiment à ma place dans la course en sentiers? » « J’ai vraiment pas de plaisir là! » « J’ai vu trop grand! » « Je ne serai jamais capable, je ne m’améliore pas assez ... » Vous voyez le portrait. Après cette journée, j’avais deux choix :

  1. Abandonner ou diminuer mes distances aux courses déjà au calendrier. Me contenter de quelques courses sur route et de la randonnée plus « lente », à mon niveau. J’en étais là. Le plus dur : convaincre Eric qui lui, avait passé une magnifique journée dans son élément.
  2. Continuer de travailler fort, encore regarder les temps de l’an dernier et me dire que ça se fait. Et le pire qui peut arriver? Outre les risques de blessures, que je ne finisse pas dans les temps requis et sois disqualifiée ou que j’abandonne la course (mais j’ai une tête dure voyez-vous)...

Évidemment, il est plus facile pour moi de travailler fort à l’entrainement que de convaincre Eric avec peu d’arguments. La peur d’avoir l’air folle n’en est vraiment pas un à ses yeux. Alors je continuerai de travailler fort parce qu’après tout, j’aime ça. La dernière sortie dans le parc du Mont Orford m’a rassurée. Bien que difficile (qui a dit que ça ne devait pas l’être), j’ai réussi à apprécier et me faire confiance même si au début je doutais vraiment encore. Certaines parties du parcours m’ont paru tellement plus faciles qu’il y a quelques semaines. Et je me suis mieux nourrie. Ça aide l’humeur aussi.

Mes objectifs en mai? Essayer de m’améliorer en montées. Et surtout, bloquer ces pensées négatives qui surviennent dans ces moments-là. Et peut-être une de mes plus longues sorties à vie... À suivre!

Sentier du ruisseau des Chênes, parc du Mont Orford

Sentier du ruisseau des Chênes, parc du Mont Orford

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